D’accord, d’accord, c’est tout sauf de l’écriture cristalline.
Mais c’est du français langue vivante, langue jeune. Il transporte la hargne.
La banlieue est un sacré terreau.
Je pense que les rappeurs sont les François Villon du siècle. Villon, poète malfaiteur, hanté par la mort, moqueur de l’amour courtois, désenchanté et sombre.

Le monde blesse, grâce à ma plume, je m’en guéris.
La mort nous tient la chandelle.

Le français est vivace ?  c’est grâce aussi au rap de ces jeunes. Et une constante : les aînés y aident les plus jeunes à s’exprimer par l’écrit et le chant.
L’anglais envahit les entreprises, il bouleverse les conditions de travail et nos modes de pensée.
Ces rappeurs sont nos alliés objectifs pour la promotion du français. Celle-ci a besoin de troupes fraîches – c’est vrai, elles sont bruyantes et drôlement fagotées –  et pas seulement des doctes hommes en vert de l’Académie française.

Faze Feat Yass, El-kay2rime & Eyna “Le reflet du Mal”

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photo : Clip Faze Feat Yass, El-kay2rime & Eyna “Le reflet du Mal”