Vous le verrez au Stedelijk Musée d’Amsterdam, au Musée des Arts Décoratifs à Paris, au Musée d’Art Contemporain (Grand Hornu, Belgique). Vous le verrez aux Etats-Unis, dans des entreprises ou des expositions.
C’est Le Banc de Xavier Lust, un Belge d’origine brugeoise. Il est en aluminium courbé, laqué blanc, noir ou rouge brillant. Sa légèreté et ses courbes attirent l’attention et enchantent.

L’essence même du banc.

Le Banc représenterait-il l’essence même du banc ?
Il est vrai que les autres bancs paraissent désormais lourds, tarabiscotés, en devenir.

Le Banc, un objet d’art ? Oui et non. Bien sûr, il s’agit ici d’un  travail de création et de recherche sur les formes. Mais ce travail est orienté vers la production en série d’un objet utile, un objet destiné à des usagers, un objet adapté au mieux à sa fonction. Asservi à des contraintes fonctionnelles et économiques, Le Banc se distingue donc de la pure création artistique.

Le Banc de Xavier Lust relève plutôt du design.
L’art poserait des questions. Le design, lui, répond à un besoin. Il veut résoudre, par une recherche sur les formes, un besoin de fonctionnalité et de satisfaction esthétique.
Dans son Court traité du design, le philosophe Stéphane Vial explique  que Le design, c’est l’art d’enchanter l’existence quotidienne par les formes.

Comme il est astreint à une utilité, certains considèrent le design comme un art mineur, un art appliqué. Pourquoi pas ? D’autres y voient du marketing, une opération visant à éveiller ou renouveler les besoins des consommateurs. Le design est plus que cela. Plutôt que consommateur, le design pense utilisateur, son bien-être et sa qualité de vie.

Bref, vaste sujet d’étude que le design. Restons-en là.

Assis sur un Le Banc

Si vous voyez Le Banc, vous admirerez la synthèse du style et de l’utilité. Assis sur un Le Banc, boileau y a précisé sa vision de l’écriture.

Vous le savez, il y a peindre et peindre. Il y a, de même, écriture littéraire et écriture utilitaire. La distinction est impérative. En prendre conscience, c’est progresser dans la rédaction de textes utilitaires.
Le danger, néanmoins, serait de refuser, au nom de l’utilité, toute forme d’esthétisque.
Erreur ! En ces temps de sur-information et de pénurie d’attention, c’est le style qui capte la volatile attention du lecteur. C’est l’esthétique qui, souvent, véhicule la substance.
Bien sûr ce style, cette esthétique seront axés sur la concision, la rigueur et de la clarté. Aucune lourdeur, aucun enjolivement. La phrase taillée, le mot exact. On parlera d’écriture cristalline.

Venons-en au fait et au design : dans la rédaction de textes utilitaires, l’écriture cristalline vise à résoudre les difficultés de communication écrite. Elle améliore la productivité et la qualité de vie. Elle respecte le lecteur, son temps et son attention . Bref, puisque cette écriture doit mêler utilité et style, cette écriture, boileau aime aussi la nommer écriture design.

Un rédacteur de textes utilitaires devrait tendre vers le design en écriture. A force de travail, il arrivera parfois à écrire des textes évidents comme Le Banc.
En écriture, devenir designer… Ambitieux et excitant, non ?

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Photo : © Le Banc de Xavier Lust, MDF Italia

Wikipedia propose un bon article sur le design.
Connaissiez-vous le banc d’orfèvre ?