Sûr de soi

J’écris ; pour être lu, je dois séduire : mes phrases et mes mots indiquent que je suis sûr de moi. Je suis assertif,  j’ai confiance en moi : je gagnerai ainsi celle de mes lecteurs.

– Comme convenu par téléphone,  je vais essayer de mieux m’organiser  pour les prochaines réunions.
– Je vais essayer de vous expliquer un peu comment cela ce passe.
– Vous trouverez dans cette vidéo  une petite présentation de nos activités. 

Pourquoi se dévaloriser ou instiller le doute ? Imaginez, au micro, un commandant de bord : Température extérieur – 10 °. Vent fort sur Roissy. Dans 10 minutes, je vais essayer d’atterrir.
Essayer d’atterrir... Panique à bord, non ?

Sûr de moi, je dirai donc :
– Comme convenu par téléphone,  je m’organiserai mieux  pour les prochaines réunions.
– Je vous explique brièvement la procédure / le fonctionnement.
– Vous trouverez dans cette vidéo  une présentation de nos activités. 

Petite, un peu, essayer, tenter … : ces mots indiquent une possible dépréciation. Est-elle nécessaire ?

Tenons-nous plutôt bien droit :
– Je ne sais pas si je pourrai trouver cette erreur dans le bilan.
– La comptabilité n’est pas dans mes compétences.

– Je n’arrive pas à terminer cet article.
– Mon article est en cours de rédaction. / Cet article me demande du temps.

On se sent mieux – non ? –  sans se mésestimer et en s’affichant sûr de soi.

Bref, je retourne toute phrase dépréciative. S’il faut me dévaloriser, je laisse cela à autrui. Ecrire design, c’est être sûr de soi.

_____________________________________________________________

Cliché : photo Flickr libre de droits