Redondance et colère royale
Août 1st, 2011 | Par boileau | Catégorie ~ (f)utile ?En cette Fête Nationale, j’aurais aimé me réjouir avec vous de la prestation de serment d’un nouveau gouvernement (…). Nous n’en sommes hélas pas là, et je le déplore.
Dans son discours à la télévision, Albert II ne se contente pas de dire son exaspération. Il la souligne du ton de sa voix, de ses mimiques, de ses bras écartés, de son doigt frappant la table.
Tout ce non-verbal constitue de la redondance, à savoir la répétition d’éléments du discours.
Nécessaire redondance : le Roi veut réveiller les assoupis, vaincre l’ennui et l’inattention.
Pour que son exaspération soit entendue malgré les “bruits”, le Roi tonne.
Dans un écrit pro, il s’agit d’être bref et concis, d’aller au fait. Supprimer l’inutile. Pas de redondance donc ?
Oui, de la redondance. Il en faut. Elle est nécessaire à une communication efficace.
Pour contrer la distraction, la fatigue du lecteur, les malentendus.
Dans un écrit, cette redondance ne pourra être évidemment être que linguistique.
Ce que fait d’ailleurs le Roi, son discours étant destiné à être également publié : j’aurais aimé, hélas, je le déplore.
L’ excès dans l’abondance ou les ornements de style noie l’information.
Mais une excessive sobriété nuit. Contrôlé, le superflu est nécessaire.
Vive le Roi !
“une communication écrite précise et ajustée est porteuse d’énergie et de valeur ajoutée ”
je ne serai jamais assez en accord avec cette phrase
fbx